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Objet de production …. Nous sommes « en état d’attestation » (1)





Nous voici donc réduit à notre plus simple expression . Un objet de production....

Un objet  : « Chose inerte, sans pensée, sans volonté et sans droits, par opposition à l'être humain » (Cf. définition Larousse).

Pour nos dirigeants, nous avons cessé d’exister en tant qu’Humain . Nos dimensions psychologiques, sociales, artistiques, spirituelles, philosophiques se sont évaporées. Ne reste que l’entité biologique, la machine vivante alimentant le système.

Certes, il y a un risque pandémique mais le discours simpliste et binaire consistant à laisser l’alternative entre la mort et une vie de zombie n’est pas satisfaisante.

Depuis la dernière décision de re-confinement, j’ai tout d’abord été stupéfait, comme beaucoup d’entre vous j’imagine. Puis, très vite, j’ai observé sur moi et autour de moi, quelques grands types de réactions :

· La soumission : « il faut bien en passer par là ».

· La rébellion : « quand c’est trop, c’est trop ».

· L’extinction : « je ne sais plus que penser ».

Plus globalement les positionnements deviennent de plus en plus binaires : blanc/ noir, d’accord/ pas d’accord, bien et mal. La prise en compte de la complexité, la nuance et la capacité de penser semblent s’évaporer petit à petit. Nous régressons à un état antérieur de conscience.

Au-delà de la brutalité des nouvelles il y a leurs conséquences pratiques :

· Faillites.

· Dépressions, burn out.

· Pertes de repères.

· Impact majeur sur les enfants (stress, difficultés d’apprentissages, etc.(2) ).

· Délitement du lien social.

· Tensions croissantes, peur de « l’étranger » etc.

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Je n’ai pas la science infuse et mes hypothèses n’ont pas plus de valeur que la majorité de celles qui fleurissent un peu partout à la télévision et sur les réseaux sociaux. Elles ont cependant le mérite d'exister.


Alors, pourquoi vous proposer ce post ?

Notre vision du réel est grandement influencée par les informations à notre disposition et notre capacité à les traiter. Comment se forge notre opinion ?

Y a-t-il des processus qui influent sur celle-ci sans même que nous en prenions conscience ?

y-a-t-il un risque de "pensée unique"(3) ?

En ce sens, les publicitaires, le marketing, les politiques tentent en permanence d’influer sur notre vision du monde. L’objectif est de nous faire adhérer à un produit, un modèle de pensée, une vision du monde.

Cela peut se faire pour de « bonnes raisons » ou pour des objectifs moins avouables. Il n’en reste pas moins que cela perturbe notre libre arbitre et peut nous amener à valider des solutions qui nous desservent. Il me semble donc important de nous "armer" pour nous émanciper en responsabilité.

Je vous propose de commencer cette réflexion par un court texte intitulé « les 10 règles de manipulation de masse » (4), souvent attribué à Noam Chomsky (5) même si cela n’est qu’une version simpliste de sa pensée. En effet, de son point de vue, il n’y a pas de « décideurs », pas de complot (6), mais le résultat d’un système, où, chacun à sa place, participe du fonctionnement : certains veulent nous faire croire et nous, nous croyions.

Ces règles font aussi appel aux notions de « relations publique » inventé par E. Bernays (7) , neveu de Sigmund Freud, et synthétisé dans son ouvrage : « Propaganda »(8).

J’ai choisi d’en retenir 4 qui me semblent pertinentes au vu de la situation actuelle : la graduation, l’infantilisation, l’utilisation des émotions et, l’auto culpabilisation. Si ces hypothèses sont justes il est nécessaire de les identifier pour conserver notre libre arbitre et notre capacité d’action.

La graduation :

C’est appliquer petit à petit une décision pour la rendre pratiquement imperceptible, c’est la métaphore de la grenouille (9).

Depuis le début de l’été on nous annonce progressivement l’apocalypse avec un point d’acmé particulier lors de l’allocution du Président E.Macron : « La 2eme vague sera plus terrible que la première » « il pourrait y avoir 400000 morts ». Donc, il n’y a pas d’autres choix que de décider un nouveau confinement.

Ces annonces provoquent des réactions mais sont rarement interrogées sur le fond (d’où sortent ces 400 000 morts potentiels par exemple ?).

Comment aurions-nous réagit à cette annonce brutale, si:

  • il n’y avait pas eu en amont les restrictions d’accès à certains lieux ou évènements (pas plus d X par tables/salles, garder les distances, laisser ses coordonnées, etc.).

  • Puis l’interdiction progressive de ces mêmes lieux (salle de sports ,de spectacles, restaurants, etc…).

  • Puis un « couvre-feu ».

  • Et...... finalement le re-confinement ?

la politique du port du masque procède de la même logique :

  • tout d’abord les lieux fermés et non ventilés.

  • Puis les espaces publics de plus en plus larges (que penser du port du masque sur le front de mer à Nice en plein été ?).

  • Pour enfin arriver à l’obligation pour les enfants de plus de 6 ans en milieu scolaire.

Qu’auriez-vous dit si on vous avait obligé à masquer vos enfants dès le mois de juin sans tout le processus d’habituation que nous vivons depuis le début de l’été et sans que jamais cette question ne soit sérieusement évaluée et expliquée ?

Infantiliser

S’adresser au public comme à un enfant a tendance à amoindrir notre capacité critique.

Beaucoup de messages télévisuels, les publicités mais aussi certains politiques tendent à nous parler comme à des enfants pour amoindrir nos résistances. Pour cela l’utilisation de mots, de gestes et d’attitudes particulières permettent de créer cette dynamique.

Nous avons d’abord « le père de la nation », le sauveur qui nous évite de réfléchir et de prendre notre responsabilité. Puis nous avons tout le langage enfantin comme « siffler la fin de la récrée », « X s’est fait tirer les oreilles par le Président » ou bien encore  les injonctions« Ne manger ni trop sucré, ni trop salé, ne pas oublier les 5 fruits et légumes par jour, ne pas rouler trop vite, savoir se faire plaisir, pratiquer une activité physique et/ou sportive, se déplacer en trottinette, recevoir une alerte pour se coucher tôt. »

Cela s’applique aussi à la communication que nous subissons actuellement, je vous invite à identifier toutes ces petits phrases et posture de pouvoir. Quel impact cela a-t-il sur nos capacités de réflexion et d’action ?

L’utilisation des émotions

Solliciter nos émotions, c’est solliciter notre inconscient. Notre part rationnelle s’en trouve « court-circuitée » annihilant tout esprit critique.

Chiffres alarmistes, visions permanentes de l’environnement hospitalier (avec ce que cela représente pour chacun : ça pourrait être toi) , interview des personnes touchées (attentats , pandémie) génère de la peur.

La vision récurrente des soignants épuisés appelle à la compassion ou à la colère contre ceux qui « font n’importe quoi »…

Tout cela ne nous apprend rien des éventuels mécanismes qui sous-tendent la situation et ne fait pas appel à nos capacités naturelles de créativité pour imaginer des options. Seule l’émotion domine et nous amène à « réagir ».

l’auto culpabilité

Faire croire à chacun que les problèmes sont de sa seule responsabilité. Chacun essaye de s’intégrer à l’environnement tout en se trouvant coupable de ne pas y arriver.

L’environnement n’est plus interrogé et, ce qui pourrait être de l’indignation, se transforme en culpabilité.

Concernant l’actualité, c’est avant tout la fautes de ces jeunes « qui font la fête » mais aussi de tous ces « irresponsables » qui ne respectent pas les règles. La publicité télévisuelle gouvernementale (10) va en ce sens puisque le processus est : les enfants et les jeunes adultes ne font pas attention, le soir fêtes de famille, et… quelque temps plus tard, la grand-mère est en réanimation. Conclusion la négligence des plus jeunes tue les plus âgés.

Cette simplification n’est pas fausse mais se garde bien d’interroger : les déficits chroniques de notre système hospitalier, les stratégies changeantes de nos gouvernants et, finalement, la réelle prise en compte des responsabilités partagées.

N’hésitez pas à compléter et à réagir.

(1) « État d’attestation », tag anonyme.

(2) Les conséquences psychiques du port du masque généralisé n’a pas été évalué.


(3) plus précisément, voyons nous l'émergence d'une forme de T.I.N.A. sanitaire (There is no alternative : phrase de M. Tatcher pour valider une vision unique du système economique).

(4) Il existe environ 7 000 000 d’entrée Google pour ces termes, vous devriez donc trouver. Cependant , voici une entrée parmi d’autre expliquant ces 10 regles. https://www.psychologue.net/articles/les-10-principales-strategies-de-la-manipulation-de-masse



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